Sociologue de formation, je découvre la terre aux côtés de la céramiste allemande Rosemarie Dohmen, il y a de ça une petite dizaine d’années. Moi qui cherchais à l’époque encore le grand Amour, c’est le coup de foudre (!) et je décide alors de tout plaquer - comme ils font dans les films - pour me lancer.

J’obtiens un CAP tournage au fin fond de la France (ça ils le disent quand même vachement moins dans les films), puis intègre dans la foulée, la Star Académie de la poterie à Dieulefit. Trois années de recherches, d’expérimentations et de plateaux télé, durant lesquelles les contours de mon travail se dessinent et ma démarche artistique se peaufine.

Aujourd’hui inspirés des formes organiques du vivant, les volumes que je réalise ont à la fois quelque chose de familier et d’intriguant. Ils sont l’expression statique d’un mouvement, d’une sensation, d’une métamorphose.

En me jouant des différents états de la matière, je travaille la couleur et ses textures en dialogue perpétuel avec la forme. Donner l’impression du mou, du léger, du douillet, lorsque l’objet est en fait statique, lourd et dur. Provoquer le dodue, le charnel, en questionnant les proportions, les creux et les bosses, la couleur et sa matité ou au contraire sa brillance.

C’est donc une histoire de jeu, de surprise et de rebondissements.
Une histoire d’Amour, assurément.